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Les Nuances de Garance
2 février 2024

Tout commence par...

      

                                                                    Le déversoir Arthur Teboul

 

 "Pensez à un nom          
         
                                                                      
Laissez un nom commun vous venir à l’esprit. Écrivez-le.

Qu’il vous plaise ou non. Qu’il vous trahisse ou non. Écrivez-le.

Il est presque certain qu’un adjectif vous passera alors par la tête – pour qualifier ce nom arrivé par hasard. Cet adjectif-là, écrivez-le aussi. À la suite du nom. Ne le refusez pas. Cette place lui revient. Il fait fi de toute cohérence, de toute grâce ? Il est grotesque, banal ? Qu’importe ! Écrivez-le."

 

Intriguée par le fait que le chanteur du groupe Feu! Chatterton-que j'apprécie-ait écrit ce receuil de "poèmes minute", je l'ai lu et fait la découverte d' une poèsie hors des sentiers battus.

Parallèlement, "Le roitelet" de Jean François Beauchemin est venu se poser sur Le déversoir et "Le plâtrier siffleur" de Christian Bobin, conseillé par Arthur Teboul.

                                                                    Le roitelet par Beauchemin    

 

                                                             

 

A propos de "Le roitelet" , un extrait de la critique de Marine Landrot de Télérama :

"D‘une beauté surannée, marquée de traces d’usure nacrées, comme sur un livre tant aimé transmis de mains en mains, la couverture tient ses promesses. Un oiseau saturé de blanc y prend son envol, le bec à la verticale, sur un fond vert d’une teinte inattendue, entre l’argile et le lichen. Trouver la force de s’élever, quoi qu’il arrive, où qu’on soit. Fendre le ciel de ses pensées, et se sentir léger malgré l’adversité. Voilà toute l’entreprise du narrateur, enveloppé dans le tissu des jours qui déclinent, la soixantaine venue. De temps à autre, son frère cadet schizophrène passe une tête dans le jardin, sur sa bicyclette. Ils s’échangent des paroles effilées, surgies du hasard, toujours justes. 

A propos de du "Plâtrier siffleur"

Le platrier siffleur     

« Les contemplatifs, quels qu'ils soient, peuvent être des poètes connus comme tels, mais ça peut être aussi un plâtrier en train de siffler comme un merle dans une pièce vide, ou une jeune femme qui pense à autre chose tout en repassant du linge. » Ce texte est issu d'une conversation dans la forêt. Il a pour auteur les sapins austères et les fougères lumineuses. Il y est question, mieux que dans un salon, de nos manières de vivre, c'est-à-dire de perdre. Le nom merveilleux de cette perte est la poésie - ou si l'on veut : l'humain. Christian Bobin

Gagnée par une espèce d'ivresse j'écris à celui qui m'a ouvert une porte que je n'avais pas encore poussée :

Trois livres empilés sur ma table de nuit.

Faut dire que c’est là que je lis le plus :

Le vôtre, Le roitelet* de Jean François Beauchemin et le plâtrier siffleur de C. Bobin, que je ne n’ai pas encore lu. Mais il me plaît de penser qu’ils communiquent pendant que je dors. L’idée m’est venue lorsque je lisais le roitelet. Pas possible autrement, la poésie semble les réunir...

 *A mon tour de faire une citation :

« Les poètes le savent : recourir aux images est presque toujours un moyen de répondre non pas à une faiblesse de la pensée mais à une espèce d’insuffisance de celle-ci, qui compense alors en adjoignant aux mots l’émotion qu’elle avait choisi d’ignorer, je crois que pour toi comme pour moi, l’image de la soupe est à jamais l’image même de papa et de maman vivants ».

La poésie | Lumni

 

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Commentaires
P
merci pour ce partage,bisouille,A+
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